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Magnum, le chien Saint-Bernard héritier du célèbre Barry, était au Vatican le mercredi 18 mai pour rencontrer le Pape François. Il était accompagné d’une délégation de personnalités italo-suisses. Sa mission importante était de lancer l’idée de sauvegarder au patrimoine de l’UNESCO le col du Grand-Saint-Bernard. Un lieu où prend ses origines une histoire millénaire faite de spiritualité et d’accueil grâce aux chanoines de l’Hospice, d’accompagnement et de sauvetage avec les célèbres chiens des Alpes et de parcours de vie des personnes avec la Via Francigena. Après l’audience papale, la délégation a rencontré l’ambassadeur suisse Giancarlo Kessler et la commission italienne de l’UNESCO représentée par Barbara Del Bravo et Giovanni Zanfarino.

 

 

Le temps est venu de préparer la candidature de la région du Saint-Bernard comme patrimoine de l’humanité de l’UNESCO. Les prémisses historiques, politiques et entrepreneuriales obligent la région à se présenter et à se profiler sur l’échiquier national et international. Les trois éléments essentiels, à savoir l’Hospice des chanoines du Grand-Saint-Bernard, les chiens suisses utilisés autrefois pour le sauvetage et servant aujourd’hui dans le domaine social (actifs dans les home pour personnes âgées, hôpitaux, écoles et au cours de camps pour enfants dans le besoin), ainsi que les chemins parcourus depuis des millénaires, sont la clé de voûte de la candidature et permettent un entrelacement de collaborations transfrontalières dans les domaines touristique et culturel. Nous faisons disparaître les barrières géographiques et mentales et invitons toute la population à s’associer à cet important projet orienté vers l’avenir.

 

 

Scènes historiques

 

Depuis l’époque de l’Empire romain, lorsque fut construit sur le col le temple consacré à Jupiter Appenin, d’où l’ancien nom «Col de Mont Jupiter», puis «Col de Mont Joux», le point de passage a représenté une importante voie de communication à travers les Alpes. Dans la région jouxtant le temple romain, des bâtiments datant de la même époque ont été découverts. Il pourrait s’agir des aires de repos sur la voie qui traversait les Alpes. En 1035, Bernard de Menthon fit construire un Hospice géré par une congrégation des chanoines réguliers dans le but d’accueillir, d’assister et de protéger les nombreux voyageurs.

 

Même Napoléon Bonaparte, en mai 1800, passa par le Grand-Saint-Bernard durant la seconde campagne d’Italie; après avoir traversé le point de passage avec grande difficulté, le Premier consul déboucha dans la plaine et vainquit l’armée autrichienne lors de la Bataille de Marengo. Ainsi, même si Barry, né en 1800, à savoir l’année au cours de laquelle Napoléon traversa les Alpes via le Saint-Bernard, n’a pas été le premier chien de sauvetage, il est certainement le plus célèbre. Des livres et des films ont retracé son histoire en évoquant principalement les thèmes classiques du danger et du sauvetage, de l’héroïsme et de la tragédie, ainsi que de la fiabilité suisse. L’Hospice du Grand-Saint-Bernard se trouve à presque 2500 mètres d’altitude sur le dangereux col du Grand-Saint-Bernard, qui relie Martigny en Valais à Aoste en Italie. Durant près d’un millénaire, il a fourni de la nourriture et un logement aux voyageurs. On estime que l’Hospice et ses chiens ont sauvé au moins 2000 vies humaines au cours de l’histoire. Tandis que les chanoines passaient leurs journées et souvent leurs nuits à prier et à s’occuper de leurs hôtes, les guides locaux patrouillaient les sentiers muletiers à la recherche de toute personne surprise par le mauvais temps dans un environnement difficile comme celui de la montagne.

 

 

Vision

 

La région du Saint-Bernard, entre Martigny et Aoste, représente un territoire qui, depuis plus de 300 ans, constitue un patrimoine mondial, historique, naturel et culturel. Il s’agit d’officialiser ce label pour renforcer le lien entre les divers acteurs, de la congrégation des chanoines de l’Hospice aux propriétaires des chiens Saint-Bernard, avec l'intention de revitaliser cette région du point de vue historique, touristique et social. Il en résultera des produits et des projets touristiques, la fierté

 

 

Objectifs

 

Le label Patrimoine mondial de l’humanité UNESCO permettra d’atteindre les objectifs suivants:

 

  • Renforcement des liens entre deux nations, l’Italie et la Suisse, ancrées dans une histoire commune, unique de par ses valeurs et sa particularité;
  • Redécouverte des propres origines de la part d’une population de plus de 500’000 habitants;
  • Revalorisation culturelle et historique – sur la base d’éléments-clés dont l’accueil et l’accompagnement – de toute une région transfrontalière;
  • Construction d’une image touristique basée sur l’ancienne route «via delle genti», la Via Francigena, mais actualisée selon les nouvelles exigences du marché suisse et international;
  • Création de structures communes pour la promotion marketing de la région, sur la base d’un concept précis de segmentations, avec ses divers acteurs (hôtels, musées, restaurants, remontées mécaniques, opérateurs de loisirs,…):
  • Mise en évidence de symboles forts, dont l’hospitalité des chanoines de l’Hospice et du chien Saint-Bernard, symbole du contact social.

 

La délégation italo-suisse était composée du politicien Christophe Darbellay, de Jean-Maurice Tornay, Préfet du District d’Entremont, de Julien Moulin, Présidente de la destination touristique du Pays du Saint-Bernard, de Corrado Jordan, syndic de la Commune de St. Rhemy en Bosses, de Claudio Rossetti, Directeur de la Fondation Barry et de son chien Magnum et de Massimo Tamone, collaborateur de la Fondation Barry, représentant pour la Vallée d’Aoste.

 

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